Les dates marquantes de la Biélorussie dans l'HISTOIRE
Histoire
 | Chateau de Mir |
La Biélorussie porte en elle le témoignage d’une très longue histoire où les principautés de l’Etat kiévien, le Grand-Duché de Lituanie, le royaume de Pologne, la Russie tsariste et l’Union soviétique ont chacun leur part.
La Biélorussie : petite histoire de nom
A l’origine, et jusqu’au XIIIème siècle, les peuplades vivant sur le territoire de la Biélorussie moderne sont connues sous le nom de leur groupe éthnique : "Kryvichy" en slave ou "Crivitia" en latin.
Dès la fin du Xème siècle, le territoire biélorusse et ses principautés (Polotsk, Pinsk, Slousk, Tourov...) sont soumises au Prince de Kiev dont l’Etat s’appelait Rous’ - en français Ruthénie, dérivant de la prononciation Roussénie, puis Russie. Les habitants de cette contrée sont les Ruthènes (Roussènes), bientôt appelés Russiens.
Au XIIème siècle, la Russie kiévienne est divisée. Chaque territoire prend alors des appelations différentes : Russie, Petite-Russie, Grande-Russie, Russie rouge, noire ou blanche, etc. La Biélorussie actuelle devient la Russie Blanche, c’est-à-dire occidentale, le blanc symbolisant chez les Slaves l’Ouest.
Le terme de Russie Blanche, ou "Russia Alba" en latin, est cependant aussi utilisé dès le milieu du XIIème par les Européens occidentaux pour désigner les alentours de la principauté de Novgorod, au nord-ouest de la Russie actuelle. Plus tard, il devint un synonyme de Moscovie, le Grand-Duché russe de Moscou. En 1539, sur la Carta Marina Scandinavia dressée par le prêtre érudit suédois Olaus Magnus, la Russie blanche designe une zone comprise entre le golfe de Finlande et le lac Peïpous (ou lac des Tchoudes situé actuellement en Estonie et en Russie, il se déverse par la Narva dans le golfe de Finlande). La plupart des géographes européens, notamment Italiens, usent toutefois du terme "La Rossia bianca" pour désigner les territoires au nord de la Mer Noire et de la Mer d’Azov. Jusqu’au milieu du XVème siècle, le terme de Russie Blanche n’est parfois même associé à aucun territoire réel et symbolise un pays légendaire à l’Est de l’Europe.
A partir du XVIème siècle, on appelle aussi le territoire de la Biélorussie actuelle "Russie propre" - c’est-à-dire libre, car à cette époque le territoire n’avait encore été occupé ni par les Tartares, ni par les chevaliers Teutoniques - ou Biéla Rous’ (désignant à l’origine l’est de la Russie intégré au Grand-Duché de Lituanie). En français, ce pays est appelé Ruthénie blanche, Biéloruthénie, Russie Blanche ou Biélorussie et est rattaché à la Lituanie ou à la Pologne à patir de 1569. Ses habitants sont nommés Blancs-Ruthènes, Biéloruthènes, Blancs-Russiens ou Biélorussiens.
Au XVIIème siècle, Pierre le Grand, souverain de la Moscovie, invente le terme de Rossiia pour désigner son empire et le fait traduire en français, langue de la diplomatie, par Russie, pays peuplé de Russes.
Au XVIIIème siècle, après la conquète de la Biélorussie et de la Petite-Russie, les Russes parlent de "Petits-Russes" pour les Petits-Russiens (devenus entre-temps les Ukrainiens) et de "Biélorusses" pour les Biélorussiens.
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A la fin du XIXème siècle, il semble que le nom actuel de Biélorussie soit enfin adopté, bien que les intellectuels bélarusses continuent alors de se quereller pour savoir quel nom correct donner à leur pays : Grande Lituanie, Kryvia ou Bélarus.
Au XXème siècle, à l’époque stalinienne, le terme russe de Biéloroussia remplace celui de Biéla Rous’. Les noms "Biélorussie" et "Biélorusses" semblent en effet mieux convenir pour éviter la confusion entre les Blancs-Russiens, ses habitants, et les Russes blancs, réfugiés politiques antisoviétiques.
Entre 1941 et 1945, pendant l’occupation allemande, les nazis reprennent l’appellation de Biélarous’, transcrit du russe selon la phonétique allemande.
C’est finalement le 19 septembre 1991 que le Parlement biélorusse réintroduit l’appelation Biélarous, pour distinguer le nouvel Etat indépendant de la Biélorussie soviétique. Ce terme est aujourd’hui repris pour l’étranger sous sa forme germanisée de Bélarus.
Quelques dates
Quelques dates marquantes peuvent être retenues :
862 : première mention de Polotsk. Cette principauté était le centre politique de la tribu slave des Krivichis.
IXe - XIIe siècles : la Biélorussie, peuplée de Slaves orientaux, fait partie de la Russie kiévienne regroupant de nombreuses principautés dont celle de Polotsk et de Turov.
1067 : première mention de Minsk, dont le nom viendrait du verbe slave "meniaty" (changer). Minsk est en effet devenue très rapidement l’un des principaux centres commerciaux d’Europe de l’Est.
1240 : la Biélorussie et une partie de l’Ukraine passent sous influence de la Lituanie, tandis que les hordes mongoles placent sous leur joug l’ancienne principauté de Kiev et la Russie actuelle. Jusqu’au XVIème, la Biélorussie est le centre de la principauté de Lituanie dont les guerriers occupent des fonctions princières à Polotsk (1262) ou Vitebsk (1264). Le vieux biélorusse, utilisé par l’aristocratie comme dans les actes adminitratifs, est la langue officielle du Grand-Duché.
1305 : Union de Krewo. Premier acte d’une série d’accords préparant le rapprochement du royaume de Pologne et du Grand-Duché de Lituanie.
1386 : union au sein d’une féderation de la Pologne et du Grand-Duché de Lituanie. Jagellon (1351 - 1434), grand-duc de Lituanie, reçoit le bathème catholique sous le nom de Ladislav. Il épouse Hedwige, soeur cadette du roi de Pologne, Louis Ier le Grand, auquel il succède la même année.
 Jagellon, Grand-Duc de Lituanie (1377-1381 et 1382-1392) |
1567 : publication de la première Bible en langue slave (bélarusse) par l’humaniste Frantsisk Skarina.
 Illustration de la Bible publiée par Frantsisk Skarina |
1569 : Union de Lublin. Création de l’Union polono-lituanienne ou Rzecz Pospolita. Cette union pepétuelle entre les deux Etats avec un même souverain élu en commun est également appelée République des Deux-Nations. Chaque Etat conserve ses lois, son administration, ses tribunaux, son trésor et son armée, mais la Diète et la politique étrangère sont communes, et les citoyens de chaque Etat ont des droits dans l’autre, tandis que les noblesses polonaise et lituanienne possèdent les mêmes droits. La Biélorussie disparaît en tant qu’Etat.
1573 : liberté totale de culte (catholique, orthodoxe, réformé, luthérien, musulman, juif...) dans toute la République des Deux-Nations.
1588 : intégration de la Biélorussie au sein du Grand-Duché de Lituanie.
1596 : un synode d’évêques orthodoxes réunis à Brest-Litovsk proclame la création de l’Eglise orthodoxe de Lituanie et de Pologne, placé sous l’autorité spirituelle de Rome. C’est l’acte de naissance de l’Eglise uniate.
XIVe - XVIIe s. : la différenciation entre les trois branches de Slaves orientaux - Biélorusses, Russes, Ukrainiens - se précise. L’influence polonaise devient prépondérante en Biélorussie, tandis que la Moscovie se fait plus menaçante.
1654 - 1667 : guerre entre la Russie et le Grand-Duché de Lituanie. Les armées russes atteignent Minsk.
 Le moulin du village traditionnel de Dudutki |
1700-1721 : guerre du Nord contre la Suède.
1772, 1793 et 1795 : partitions de la Pologne entre la Russie, la Prusse et l’Autriche. Fin de la République des Deux-Nations. La Biélorussie est intégrée à la Russie et fait l’objet d’une intense russification, notamment sous les règnes de Catherine II, Nicolas Ier et Nicolas II.
1863 : insurrection indépendantiste de Kastous Kalinovski. Des révoltes ont également lieu en Pologne et Lituanie.
1874 : suppression officielle de l’Eglise uniate.
1898 : Premier Congrès à Minsk du Parti Ouvrier Social-Démocrate, d’où sont issus les mencheviks et les bolcheviks.
1902 : création de la Hramada révolutionnaire biélorusse, sous l’impulsion du Parti Socialiste polonais, qui revendique la création d’une diète biélorussienne autonome à Vilna (Vilnius aujourd’hui).
1917 (mars) : création à Minsk du Comité National Biélorussien.
1917 (7 novembre) : Révolution d’Octobre en Russie. Le Comité Exécutif de la Ville de Minsk annonce le transfert des pouvoirs municipaux aux Soviets.
1918 (9 mars) : dans le chaos de la révolution bolchévique, une éphémère République Populaire de Biélorussie est proclamée alors que le pays est encore sous occupation austro-allemande.
1918 (25 mars) : proclamation de la première indépendance de la République Populaire de Biélorussie par le Congrés Pan-Biélorussien à Smolensk.
1919 (1er janvier) : proclamation de la République Socialiste Soviétique de Biélorussie (RSSB).
1919 (27 février) : la proclamation de la République Soviétique de Lituanie-Biélorussie amorce la guerre polono-soviétique.
1921 (18 mars) : rattachement de la partie occidentale de la Biélorussie à la Pologne par le traité de Riga conclu entre la Pologne et la Russie Soviétique.
1922 (30 décembre) : la RSSB forme avec la Russie, l’Ukraine et le Transcaucase l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS).
1939 (17 septembre) : rattachement de la Biélorussie occidentale à la RSSB en vertu du pacte germano-soviétique.
1941 (22 juin) : entrée des troupes allemandes en Biélorussie. Pendant la "Grande Guerre Patriotique" (seconde Guerre Mondiale), 25% de la population est tué. Minsk est détruit à 90%. Près de 700 villages sont brûlés avec leurs habitants par les troupes nazis. Le Mémorial de Khatyn, l’un des 700 villages bélarusses brûlés avec tous leurs habitants
1944 (été) : libération de la Biélorussie par l’Armée Rouge.
1945 : la Biélorussie devient membre des Nations Unies.
1945-1955 : reconstruction de la Biélorussie en général et de Minsk en particulier, qui se dote de nombreux monuments publics.
Minsk dans les années 1950
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1974 (16 juin) : Minsk reçoit le titre de "Ville Héroïque" en raison des destructions de la guerre et de sa rapide reconstruction.
 Obélisque à Minsk, "Ville Héroïque" |
1986 (26 avril) : catastrophe de Tchernobyl, dont la Biélorussie subit cruellement les effets. 23% du territoire est contaminé, 3 000 agglomérations sont affectées par des pollutions au césium 137 ainsi qu’un cinquième des terres agricoles et des forêts. Plusieurs milliers de personnes ont été forcées de quitter le sud du pays pour des régions plus saines.
1989 (août) : le pape nomme le premier évêque depuis la guerre.
1988 (juin) : découverte de fosses communes contenant près de 250.000 victimes des purges staliniennes à Kurapaty.
1990 (27 juillet) : déclaration d’indépendance de la République de Biélorussie, "Etat neutre et dénucléarisé", par le Soviet Suprême.
1991 (25 août) : ratification de la déclaration d’indépendance. M. Stanislav Chouchkévitch est élu Chef de l’Etat.
| |  M. Stanislas Chouchkévitch (1991-1994) |
1991 (8 décembre) : Accords de Minsk avec la Russie et l’Ukraine sur la création de la Communauté des Etats Indépendants dont Minsk devint le siège.
1991 (21 décembre) : adhésion à la Communauté des Etats Indépendants.
1994 (26 janvier) : M. Chouchkévitch est destitué par le Soviet Suprême.
1994 (23 juin - 10 juillet) : premières élections présidentielles. M. Alexandre Loukachenko est élu avec 80,1% des suffrages.
 M. Alexandre Loukchenko (depuis 1994) |
1996 (2 avril) : traité instituant la Communauté russo-biélorusse.
1996 (11 - 13 juillet) : visite en France du Président de la République, M. Alexandre Loukachenko.
1996 (24 novembre) : référendum national pour amender la Constitution de 1994 en vue de renforcer les pouvoirs présidentiels et d’étendre la durée du mandat.
1996 (27 novembre) : transfert en Russie des dernièrs missiles nucélaires soviétiques encore stationnés en Biélorussie.
1997 (2 avril) : traité d’Union russo-biélorusse.
1998 (22 juin) : rappel des ambassadeurs occidentaux (Union Européenne et Etats-Unis) du fait de la "Crise des Résidences" (le régime a procédé a une quasi-expulsion des ambassadeurs de la zone résidentielle de Drozdy qui jouxtait la Résidence du Président).
1999 (18 janvier) : retour des ambassadeurs européens à Minsk suite à un compromis trouvé sur la question des résidences.
1999 (16 mai) : tentatives sans succès de l’opposition d’organiser des élections présidentielles, le mandat du Président Loukachenko expirant le 20 juillet aux termes de l’ancienne Constitution.
1999 (14 septembre) : retour de l’ambassadeur des Etats-Unis suite à un compromis bilatéral sur la question des résidences.
1999 (8 décembre) : traité sur l’approfondissement de l’Union russo-biélorusse (mise en place d’institutions communes mais préservation de la souveraineté des deux Etats).
2000 (15 et 29 octobre) : élections législatives.
2001 ( 9 septembre) : élections présidentielles. M. Alexandre Loukachenko est réélu avec 75,65% des suffrages selon le décompte officiel.
2006 ( 19 mars) : élections présidentielles. M. Alexandre Loukachenko est réélu avec 83% des suffrages selon le décompte officiel.
Géographie
La République de Biélorussie est située au coeur de l’Europe orientale.
Pays enclavé, sans accès à la mer, la Biélorussie s’étend sur près de 207 595 kilomètres carrés (560 kilomètres du nord au sud, 650 de l’est à l’ouest), soit plus que l’Autriche, l’Irlande, le Portugal ou la Grèce.
Il est entouré par la Lituanie et la Lettonie au nord, par la Fédération de Russie à l’est, par l’Ukraine au sud et la Pologne à l’ouest.
La capitale de la Biélorussie est Minsk, ville située environ à la même latitude qu’Hamburg ou Dublin.
Pays de faible altitude (159 mètres en moyenne), avec un point culminant à 345 mètres au mont Dzerjinski, situé dans l’est du pays, le Biélorussie a un relief peu contrasté. C’est une immense plaine basse, en partie boisé, souvent marécageuse et ponctuée de collines modelées par les glaciers durant l’ère quaternaire. On y trouve une faune sauvage extrêmement diversifiée, notamment dans les réserves d’Etat : loups, lynx, renards, ours, sangliers, chevaux sauvages, cerfs, bisons d’Europe...
Le parc naturel national de la Bélovejskaya Puchtcha, situé à la frontière bélarusso - polonaise, est ainsi la dernière forêt primaire d’Europe continentale.
Les forêts couvrent 34% du territoire, soit 8 millions d’hectares et 8 fois la superficie de la forêt landaise. Les massifs sont principalement constitués de résineux. Pins et sapins occupent 60% de la surface ; le reste est le domaine des feuillus (bouleau, chêne, charme et tremble) et des broussailles basses.
Le pays compte 10 780 lacs et de nombreuses rivières. Parmi les plus grands fleuves, on trouve la Dvina occidentale, le Niémen et le Dniépr. Les fleuves navigables et le canal Dniépr-Boug permettent un accès à la mer Baltique et à la mer Noire.
Au sud, dans la région de Gomel, s’étendent les marais de Polésie, qui correspondent au bassin versant de la rivière Pripiat. Les forêts dominent. Maraîchages et terres cultivées ne représentent que 23% du territoire.
Au centre, les terres sont plus riches : 32% sont cultivées. Au nord, enfin, dans le bassin versant de la Dvina, les terres sont plus pauvres (28% sont cultivées). Le relief est plus contrasté, les lacs et les collines plus nombreux.
La Biélorussie connaît un climat de type continental, frais et humide. L’été, court et chaud, se prolonge parfois par un agréable été indien, tandis que l’hiver est long et rigoureux, froid et pluvieux. Certaines régions connaissent plus de 200 jours de gelée par an. A Vitebsk, dans le nord-est, le manteau neigeux peut ainsi se maintenir pendant quatre mois. La proximité de la mer Baltique, à 220 kilomètres au nord, introduit toutefois dans ce climat continental une légère nuance océanique, d’où un taux d’humidité important, notamment dans la moitié septentrionale. Les précipitations annuelles se situent entre 550 et 770 millimètres.
Moyennes climatiques par saison
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Démographie
Population 10 315 000 (1994) 9 999 600 (2000)
Densité 48,2 habitants au km2
Taux d’urbanisation 69%
Croissance naturelle - 0,3% (1995-2000)
Indice fécondité 1,4 enfant par femme (1995-2000)
Natalité 9,4 naissances/1000 habitants (2000)
Mortalité 13,6 décès/1000 habitants (2000)
Mortalité infantile 14,63 décès/1000 naissances (1999)
Crises démographiques majeures 1563-1566 : épidémie de peste 1654-1667 : guerre entre la Russie et le Grand-Duché de Lituanie (50% de la population disparaît) 1700-1721 : guerre du Nord contre la Suède (1/3 de la population est tué) 1914-1917 : 1ère Guerre Mondiale (1,2 million de morts) 1939-1945 : 2ème Guerre Mondiale (3 millions de morts, 1 million de déplacés)
Espérance de vie 68 ans (1995-2000) 62 pour les hommes 74 pour les femmes
Groupes éthniques Bélarusses : 77,9% Russes : 13,2% Polonais : 4,1% Ukrainiens : 2,9% Autres minorités : 1,9%
Langues Langues Officielles : bélarusse et russe (langue rétablie officielle par le référendum du 14 mai 1995 avec 82,4% des voix) Commerciales : russe et anglais Dialectes locaux : bélarusse, polonais, ukrainien, lituanien
Grands flux migratoires du Sud (Turquie, Caucase, Afrique) et de l’Orient (Chine, Pakistan, Sri Lanka)
ReligionsOrthodoxes (2/3), catholiques (1/3), uniates (Ukrainiens), protestants (baptistes et évangélistes), juifs et musulmans
Principales villes Minsk : 1,8 million d’habitants Gomel : 501 000 Moguilev : 367 000 Vitebsk : 356 000 Grodno : 302 000 Brest : 290 000 Bobrouisk : 227 000 Au total, près de 15 villes comptent plus de 100 000 habitants